
Afin de rendre mes chroniques toujours plus précises, j’ai décidé de créer un barème sur 100 points (merci les supers conseils de Tata Nexua !) afin de te donner une note plus détaillée. Tu peux retrouver la liste de mes différents critères ici.
Bon, après cette courte pause d’une semaine, il est temps de reprendre du service. Alors, retrouvons-nous pour un thriller glaçant qui te plongera tout droit dans un réseau des plus sombres…
Style : Thriller / Polar
Date de publication : 2020
Points barème : 68.7 /100

DE QUOI ÇA PARLE ?
Quel point commun peut-il bien y avoir entre le kidnapping d’un enfant par son père, l’attente de greffe d’une petite fille, l’assassinat d’un chirurgien et l’exhumation de six petits corps ?
La réponse se cache au sein d’un sombre réseau albanais, une mafia sans pitié prête à tout pour s’enrichir, quitte à tuer les plus faibles. Plonge au sein d’un trafic humain glaçant et suis les différentes enquêtes qui, qui sait ? se croiseront peut-être au fil des découvertes.

QU’EST-CE QUE J’EN AI PENSÉ ?
Tout d’abord, je tiens à remercier l’auteure et la maison Editions Ex Æquo pour leur confiance.
Le premier regard (10 points sur 15)
Dès que tu vois la couverture de ce roman, tu comprends tout de suite vers quel style tu te diriges ! Il n’y a aucun doute. Ces poupées flippantes, ce côté sombre et crade… Là, tu ne peux pas dire que tu t’attendais à de la romance ou du Feel-good.
Et c’est super, parce qu’en lisant le résumé, tu ne te rends pas forcément compte à quel point ce roman va être marquant. OK, on te parle d’enquêtes, de meurtres d’enfants, donc à priori pas des sujets super funs, mais je sais pas. Le résumé est plutôt factuel, dénué de sentiment là où la couverture te plonge direct dans les ténèbres.
Ma lecture (48 points sur 70)
Un roman riche en intrigues
Alors, comme tu as pu le voir en début de chronique, il y a beaucoup d’histoires dans ce roman et cela le rend riche en rebondissements. C’est simple, il n’y a pas vraiment de temps mort alors que ce joli bébé fait quand même 450 pages ! Pour le coup, c’est sûr que tu ne vas pas trouver cela mollasson, mais voilà, à force d’en ajouter encore et encore, ça m’a complètement perdue. Très vite j’ai compris qu’il allait falloir redoubler d’effort si je voulais bien me souvenir de tous les personnages et de leurs intrigues.
De base, je suis nulle pour me rappeler des prénoms. Genre, vraiment nulle ! Mais là, je m’en arrachais carrément les cheveux. Entre Hugues, Henri, Henric et Hubert ; Eve et Evelyne ; Adrien et Adan… Bref ! Il y a énormément de personnages, et en +, ils possèdent des noms assez similaires. J’ai totalement décroché à cause de cela, je n’arrivais plus à les différencier et à fortiori à m’y attacher.
Il se trouve que ce roman est le deuxième d’une même saga. Peut-être le problème vient-il de là ? Il est pourtant indiqué que l’on peut lire les deux romans séparément, mais en commençant dans l’ordre, peut-être a-t-on le temps d’intégrer certains personnages et on est moins perdu durant la lecture de ce second tome ? Je n’en sais rien du tout !
Bon, dis comme ça, tu peux avoir l’impression que toutes ces intrigues n’apportent que du négatif, mais loin de là. Finalement, le roman est extrêmement bien construit pour le coup et si rien ne te semble avoir de lien, les différentes histoires finissent tout de même par toutes se recouper et le puzzle est bien + que crédible ! Tu as un tableau complet de toute la situation et tu peux donc observer tous les aspects du réseau, que ce soit à travers les yeux des mafieux eux-même, des enquêteurs, des victimes, ou encore même des « clients »… Un gros boulot fourni sur ce point.
Des sujets lourds
On te parle de trafic humain, un sujet qui déjà de base n’est pas le + léger, mais là, il est principalement centré sur celui des enfants. Du coup, si tu es humain et non psychopathe ça te touche un minimum, voir ça te touche carrément. C’est quelque chose d’assez dur à lire mais je fais partie de ces personnes qui aiment justement être bouleversées et qui cherchent dans la lecture un moyen d’exorciser des douleurs ou des souffrances. Ici, j’ai été servie. J’ai pu m’indigner, me prendre une claque et ouvrir les yeux sur une réalité dont on ne parle pas assez.
Le roman aborde beaucoup de thèmes « coup de poing », que ce soit la misogynie omnisciente dans les milieux pro considérés comme « masculins », l’homophobie, le racisme… Il le fait de manière sincère sans exagérer les propos ou les situations. Parfois, cela est un peu trop répété et on a une légère impression de disque rayé, mais bon… s’il faut ça pour faire rentrer le message dans certains crânes !
Par contre, le roman aborde aussi d’autres sujets assez casse-gueule et là je trouve que c’est extrêmement bien amené. Lorsque j’ai commencé à voir l’auteure philosopher sur la notion de sacrifice d’un enfant pour sauver sa propre progéniture, là je me suis dit « Mamamia ! Comment va-t-elle s’en sortir ? ». Parce que rien n’est tout noir ni tout blanc. Et finalement, elle s’en sort extrêmement bien. Elle arrive très bien et très subtilement à nous montrer les nuances des différents points de vue et surtout elle nous questionne sur l’éthique et la morale. Là dessus, je lui tire mon chapeau parce que je pense que peu d’auteurs auraient aussi bien réussi l’exercice.
Une fin qui vient rattraper le tout
Clairement, je suis très mitigée. Durant les bonnes 300 premières pages, j’ai vraiment eu du mal. Encore une fois, ça ne vient pas de l’histoire en elle-même, que je trouve très intéressante, mais j’étais perdue dès les premiers chapitres avec tous ces perso au point de me sortir de ma lecture. En toute honnêteté, ça aurait été une lecture personnelle, je l’aurais sûrement abandonnée. Tu me connais, je suis toujours sincère donc je suis obligée de te partager cette info.
Mais finalement ça aurait été dommage. Parce que la fin vient vraiment rattraper le tout. Et alors que je me disais dans la première partie « Mouais, cette auteure n’est pas faite pour moi ! », j’ai fini par changer d’avis sur le dernier sprint. Au final, je serais même curieuse de savoir ce qui se passe dans le prochain roman ! Mais si je devais le découvrir, je ne ferais pas la même erreur et cette fois-ci, je serais armée d’un bloc note pour noter toutes les infos et faire des fiches perso.
l’après-lecture (10,5 points sur 15)
A mes yeux, les dernières 100 pages sauvent vraiment le roman et m’ont fait dire « Ouais, OK, c’est un bon thriller ! ». Mais pour ce qui est du reste de ma lecture, ça a parfois été assez difficile, on va pas se mentir. Pourtant, la plume de l’auteure est agréable et fluide. Je dirais même : Tant mieux que la plume est facile à lire ! Non, le problème, ça a vraiment été toutes ces infos et ces personnages. je n’ai vraiment pas réussi à passer au-dessus.
Et pourtant, malgré ça, on a envie de lire la suite. Ça finit sur un gros cliffhanger qu’on ne pouvait pas du tout prévoir.
PÉPITE OU PAS PÉPITE ?
Je suis très mitigée. Il y a de très bons points dans ce roman, les sujets sont percutants et bien développés mais… C’est un peu une lecture prise de tête. Si tu veux un polar tranquillou pour lire ça quand tu es claqué, tu n’es clairement pas sur le bon roman.
Si par contre tu adores les histoires complexes, il est fait pour toi. Sans être un roman de détection, tu peux quand même t’amuser à relier tous les indices entre eux et voir apparaitre ce fameux tableau final.
OÙ TROUVER LE ROMAN ?
Comme toujours, je te mets le lien pour te fournir le roman sur Amazon mais également sur le site de la maison d’édition. Tu peux également suivre Editions Ex Æquo sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter et Instagram).
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Voilà, j’espère que cela t’aura plu. N’hésite pas à laisser ton avis sur la question. Si tu veux que j’aborde un sujet particulier, note-le en commentaire et je me ferais un plaisir d’en faire un article. À bientôt pour une prochaine lecture !