
Afin de rendre mes chroniques toujours plus précises, j’ai décidé de créer un barème sur 100 points (merci les précieux conseils de Tata Nexua !) afin de te donner une note précise. Tu peux retrouver la liste de mes différents critères ici.
Tu penses que « boxe » et « tendresse » ne peuvent pas être associées ? Eh bien, détrompe-toi ! Le roman que je vais te présenter aujourd’hui arrive merveilleusement bien à manier les deux extrêmes. Cela t’intrigue ? Alors lis ce qui va suivre !
Style : Feel-Good
Date de publication : 2020
Points barème : 87,5/100
DE QUOI ÇA PARLE ?
Louison n’est pas un petit garçon comme les autres et il ne l’a jamais été. Dès sa naissance, il a dû faire face à bien des épreuves : La perte de sa mère morte à l’accouchement, la tristesse de son père endeuillé… Ce serait déjà trop pour n’importe quel nourrisson. Mais Louison n’est pas n’importe qui. Louison a quelque chose en plus des autres. Un chromosome, pour être plus précis.
Louison est trisomique.
Alors, comment grandir lorsque l’on est différent ? Comment se faire accepter par les autres lorsqu’ils nous fuient ? Comment communiquer sa douleur lorsque personne ne nous comprend ?
Et si la solution se trouvait tout simplement dans ces gants de boxe ?

QU’EST-CE QUE J’EN AI PENSÉ ?
Tout d’abord, je tiens à remercier l’auteure pour sa confiance et l’envoi de son roman.
Le premier regard (13 points sur 15)
Bon, on va pas se mentir toi et moi, cette couverture, elle est juste magnifique. Alors oui, le père qui lance son fils en l’air devant un couché de soleil ça peut faire kitch. Mais je ne saurais pas te dire pourquoi, c’est justement ça qui m’a attirée. Est-ce que c’est la présence d’une figure paternelle plutôt que maternelle ? Est-ce que c’est grâce aux gants de boxe ? Je ne sais pas. En fait, il y a vraiment un petit quelque chose qui a attiré mon regard.
Et pourtant, j’aurais pu fuir directement. Je veux dire, bon, tu vois bien mon physique ! Clairement, je pense que ce n’est pas un choc pour toi si je t’annonce que le sport et moi, ça fait deux ! Alors pourquoi avoir continué à m’attarder sur ce roman ? Parce que j’ai repéré un mot dans le résumer : « Trisomie ». Ah oui ! Si tu veux attirer mon attention, il faut me parler de handicap et plus encore s’il entraine un retard intellectuel. Sans rentrer dans les détails, il se trouve que plusieurs membres de ma famille sont atteints d’autres pathologies entrainant également un retard. Alors oui, ça me touche personnellement.
En plus, le résumé de l’auteure nous promet une vraie découverte des épreuves traversées par ces enfants. On comprend même que le récit risque de se faire du point de vue de Louison. Donc forcément, on est d’autant plus intéressé !
Ma lecture (59,5 points sur 70)
Finalement, le récit ne se fait pas uniquement du point de vue de Louison, et c’est là toute son originalité. Il nous surprend, parce que l’on découvre à la fois les interrogations du père grâce aux chapitres qui lui sont dédiés, mais également celles de Louison.
La narration se fait à la première personne et si par moment le personnage se contente de nous raconter son histoire, la plupart du temps il s’adresse directement à l’autre protagoniste. Ainsi, ce roman est une lettre d’amour du père à son fils, mais également un cris de souffrance du fils au père.
Tout commence durant la grossesse de Lyne, la mère de Louison. Edouard raconte à son fils ces fameux mois où il a vu le ventre grossir, où il a préparé la chambre du bébé. On sent son amour, on sent son excitation à devenir père. Puis survient l’accouchement. Une vie commence et une autre se termine. Edouard doit gérer plusieurs émotions contradictoires, mais il n’est pas le seul. Parce que… Eh bien parce que l’auteure nous offre la vision du nourrisson. Son incompréhension face à l’absence de sa mère, face aux regards que posent les adultes sur lui. Il sent bien que quelque chose ne va pas.
Alors, je ne te raconte pas la suite. Pour la connaitre, tu devras lire le roman, mais nous suivons Louison grandir au fil des années. Chaque chapitre représente une étape importante de sa vie. Finalement, il y a peu de descriptions, peu d’actions. On est plongé sans retenu dans les pensées et les sentiments des différents personnages. Pour ma part, je me lasse assez vite des longues introspections, mais ici je n’ai pas décroché une seule fois.
L’émotion est vraiment l’élément central de ce roman et on se prend une véritable claque. Dès les premières pages, je n’ai pas pu m’empêcher de le comparer à la Mélancolie du kangourou de Laure Manel. Et ça a clairement joué en sa faveur ! Je n’ai pas du tout accroché avec le roman de Laure Manel et je trouve que Mélanie Daniel a réussi partout où Manel avait « échoué ». Dans Le Ring, j’ai ressenti toutes les émotions qui m’avaient fait défaut chez son cousin. J’ai directement accroché avec les personnages et j’ai vécu leurs douleurs et leurs joies.
Mais ce roman, ce n’est pas que cela ! C’est également un vrai message. Mélanie Daniel y dénonce les comportements parfois traumatisants que peuvent avoir aussi bien les enfants que les adultes auprès de personnes atteintes de la trisomie. Les bousculades, les jugements, le dégoût… Tous ces gestes dictés par l’ignorance et le rejet.
C’est également un message d’espoir. Elle vient prouver qu’un handicap ne définit pas une personne, que rien n’est inaccessible, mais surtout que les rêves sont plus forts que la contrainte. Le Ring c’est une sensation de montagnes russes tout au long de ta lecture.
l’après-lecture (15 points sur 15)
C’est un sans faute ! Après ta lecture, tu resteras sans voix. Après tout ce que tu auras traversé, tu seras sonné. Ce roman répond à toutes les attentes que j’avais et bien plus encore.
Pour moi, c’est 100% du Feel-Good, car il nous fait réfléchir à la situation et on en ressort grandit. Il n’y a pas à dire, c’est un roman qui marque. Encore une fois, la question du handicap et particulièrement lié au retard mental est une thématique que je connais depuis ma plus tendre enfance. Et pourtant, ce roman m’a permise de l’aborder sous un angle différent, de revoir ma façon de penser et surtout, peut-être même de CHANGER ma façon de penser !
PÉPITE OU PAS PÉPITE ?
Oh, mais oui ! Oh que oui ! C’est une grosse pépite. Je trouve que c’est presque un roman qui est essentiel pour sensibiliser les enfants. Classé jeunesse, il parle à tous et aborde le sujet avec l’innocence et la pureté propres à Louison.
Alors si tu t’attends à un vrai roman avec des scènes, enlève-toi cela de la tête. Encore une fois, on est ici sur la déclaration d’amour d’un père à son fils et inversement. Finalement, j’avais presque l’impression de lire un journal intime tant le style narratif est original. Edouard raconte à Louison ce qu’il a ressenti durant l’enfance de son fils et Louison explique son ressenti à son père. Encore une fois, tout passe par l’émotion.
OÙ TROUVER LE ROMAN ?
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Voilà, j’espère que cela t’aura plu. N’hésite pas à laisser ton avis sur la question. Si tu veux que j’aborde un sujet particulier, note-le en commentaire et je me ferais un plaisir d’en faire un article. À bientôt pour une prochaine lecture !
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