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Exsangue – Editions des Tourments

Afin de rendre mes chroniques toujours plus précises, j’ai décidé de créer un barème sur 100 points (merci les supers conseils de Tata Nexua !) afin de te donner une note plus détaillée. Tu peux retrouver la liste de mes différents critères ici.

Aujourd’hui toi et moi, on va causer d’une anthologie parue aux Editions des Tourments. Et cette anthologie elle promet d’être assez sanglante puisqu’elle se nomme Exsangue ! Entre monstres mythiques, tueurs psychopathes et âmes torturées, que nous propose ce bouquin ?


Style : Horreur / Fantastique

Date de publication : 2021

Points barème : 70/100


DE QUOI ÇA PARLE ?

Le sang. Cette force vitale qui coule dans les veines de chaque être vivant.

Plonge dans une ambiance sombre où le mal rôde à tous les coins de rue. Il se nourrit de la vie, de l’énergie de chacun. Il n’épargne personne. Entre nouvelles fantasy, horreur ou encore dystopie, cette anthologie te balancera d’un univers à l’autre sans te laisser de répit.

QU’EST-CE QUE J’EN AI PENSÉ ?

Tout d’abord, je tiens à remercier les Editions des Tourments pour leur confiance et l’envoi de cette anthologie.

Le premier regard (11 points sur 15)

Sache que j’ai reçu exactement cinq bouquins de cette maison d’édition. Cinq bouquins, que bien entendu, je te chroniquerai au fur et à mesure. J’ai décidé de commencer par Exsangue pour une raison simple : au premier regard, c’était celui qui m’attirait le moins. Eh oui, je suis du genre à préférer finir en beauté.

Visuellement, je le trouve moins attractif que les autres recueils. Il y a de la couleur, c’est vrai, mais la couverture me donne une certaine impression de fait-maison que ne provoquent pas les autres.

Tu peux admirer ici les autres recueils que j’ai donc reçus.

C’est vrai qu’avec la quatrième de couverture, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, en dehors du fait qu’il y allait surement y avoir du sang. Bah ouais, Exsangue ! Bon, maintenant que j’ai lu le recueil, je comprends mieux pourquoi l’éditeur a préféré mettre des citations des nouvelles. Résumer un recueil ou une anthologie reste un exercice extrêmement compliqué. Il n’y a qu’à voir le résumé que je t’ai servi en début de chronique.

Mais comme on le dit toujours, il ne faut pas se fier au premier regard ! Alors, tournons cette première page et découvrons un peu ces nouvelles.

Ma lecture (47.5 points sur 70)

Il y a du sang, oui !

Alors, j’ai eu ma dose d’hémoglobine ou pas ? Oui ! Pour le coup, le thème est 100% respecté et il est toujours question de sang. Ce n’est pas toujours simple d’avoir un vrai thème défini dans un recueil ou une anthologie. Personnellement, je deviens de plus en plus « exigeante » par rapport à ce point et j’ai du mal avec les bouquins qui se contentent de réunir des histoires sans lien.

Ici, c’est un sans-faute puisque le thème du sang est bien présent mais aussi et surtout celui du « vidage des vannes » qui donne le nom à l’anthologie. Et pourtant, c’était un pari risqué, parce que c’est sacrément précis comme thème.

D’ailleurs, on le sent un peu. Peut-être aurait-il été préférable de prendre un sujet moins restreint, parce qu’on retrouve quelques ressemblances entre les différentes nouvelles. Il y a des notions qui se font échos et des intrigues qu’on retrouve à plusieurs moments.

Si je te parle de sang et surtout de vider un être vivant de son effluve vital, forcément, tu penses aux vampires ! Oui, moi aussi c’était un peu mon réflexe premier. Donc je n’ai pas du tout été étonnée d’en trouver, mais… Le choix de l’enchainement des nouvelles ne joue peut-être pas en la faveur du monstre dentu. Dès le début, on se retrouve avec plusieurs textes nous parlant des potos de Dracula. J’ai bien cru deux secondes que ça n’allait être que ça, ou presque ! Mais pas de panique, finalement, très vite on se retrouve avec d’autres intrigues qui n’ont strictement aucun rapport.

Non, et puis, même si les vampires, on en a bouffé à toutes les sauces depuis Twilight (moi aussi j’ai mal à mon âme, t’en fais pas), je dois reconnaitre qu’une des nouvelles présentes dans mon top 4 parle de vampire ! Donc, je critique, je critique, mais au final, je kiffe quand même.

Des belles découvertes

Alors, je te parlais d’un top 4. Pourquoi pas un top 3 ou un top 5 ? Bah parce que je suis une rebelle, déjà. Mais surtout, il y a vraiment 4 nouvelles qui, à mes yeux, ressortent du lot et que j’ai vraiment aimées. Très honnêtement, je ne suis pas allée établir une hiérarchie entre elles et je vais juste t’en parler dans l’ordre d’arrivée.

Ah ! Et autre point : pendant ma lecture, je ne regardais pas le nom des auteurs afin de rester la plus objective possible. Non, mais je dis ça parce que, tu vas bien le voir, il y a des auteurs que je connais dans ce recueil. Et copain ou pas, tout le monde est mis à la même enseigne !

Le sang capiteux des neiges ardentes d’Alexis Breton : Sauf erreur de ma part, c’est la première fois que je lisais cet auteur. Eh bien, bonne découverte ! Pour moi, sa nouvelle sort totalement du lot et c’est peut-être même ma plus grande surprise dans ce recueil. Et pourtant… Et pourtant on te parle de vampire. Tu vois, comme quoi ! J’ai vraiment été transportée au Népal et en quelques pages, l’auteur m’a donné envie de découvrir ses autres oeuvres. J’ai vu sur Amazon qu’il y avait bien un roman écrit par un certain Alexis Breton. Est-ce le même ou non ? Je ne sais pas… Mais je veux définitivement retrouver cette personne et lire un autre de ses textes !

Corpus Christi de Thomas Siefert : Alors là, il n’est pas du tout question de vampire ou encore de saignée (thème aussi assez récurrent) et je crois que c’est également ce point qui m’a attiré dans la nouvelle. On te parle en fait d’un homme (enfin, d’un amas de chair plus ou moins humanoïde, à ce stade) qui échappe de peu à la mort. Défiguré, il devient une bête de foire jusqu’au jour où… Je ne t’en dis pas plus ! La nouvelle est particulièrement courte, mais il n’en fallait pas plus pour que je tombe sous le charme. Une petite dose de cynisme comme on les aime, du dark et surtout une façon originale de s’approprier le thème. Pour moi, c’est un sans-faute ! Et la bonne nouvelle, si j’ai bien compris, c’est que cet auteur se trouve dans une autre anthologie des éditions des Tourments et j’ai vraiment hâte de découvrir ce qu’il a pu écrire !

Trois petites gouttes de L.Azarii : « Tiens donc ! Quel hasard ! ». Oh, ça va ! Je vais me répéter : sur le coup, je ne savais pas qui était l’auteur lorsque je lisais les nouvelles. Tu vas me dire qu’on peut reconnaitre la plume d’un auteur à force. Oui et non ! Déjà, faut savoir que même si L.Azarii a quelques tics d’écriture, sa plume peut aller d’un style à un autre sans que tu te rendes compte que c’est la même personne. Et si tu as lu Pertinax, bah oublie. Aucun rapport, mon gars ! Ici, L.Azarii nous fait vivre la captivité d’une jeune femme dont on extrait le sang à un rythme bien particulier. Trois petites gouttes toutes les trente minutes. Pourquoi ? Pour qui ? Jusqu’à quand ? A toi de lire pour découvrir. Et même si la nouvelle aborde le thème de la saignée, elle le fait de façon assez originale, ce qui lui permet de sortir du lot. Déjà, il y a une forme d’humour qu’on ne retrouve pas dans les autres nouvelles plutôt sombres. Et ce point là, je l’ai vraiment apprécié. Parce que même si on sourit en lisant certains passages, ça n’empêche pas l’auteur de plonger dans le désespoir au bout d’un moment. Des montagnes russes !

Le signe du sang de Marek Madenn : Pareil, auteur totalement inconnu au bataillon pour moi et très bonne découverte. Très déstabilisant au début. Tu comprends très vite que tu lis une lettre qu’une jeune femme adresse à son oncle. Elle parle d’un secret qu’ils ont en commun et d’actes odieux qu’il aurait pu avoir envers elle. OK, très bien, mais ensuite, elle lui raconte qu’elle s’est procuré un ouvrage mystérieux il y a peu et qu’elle a failli en mourir. Et là, ton cerveau essaie de faire le lien entre les deux intrigues et c’est le bug assuré. Tu comprends pas vraiment où l’auteur veut en venir avec tout ça. Jusqu’au dénouement ! Et là, c’est vraiment top, parce que tu ne l’avais pas vu venir. J’ai vraiment beaucoup aimé le fait que l’auteur retombe parfaitement sur ses pieds sans que ça ne paraisse artificiel ou surfait. On sent qu’il maitrise très bien l’art de l’intrigue et je lui tire mon chapeau !

Un format assez court

Alors cette anthologie fait 220 pages pour 26 auteurs (je crois… Enfin, j’ai compté moi-même et le CP ça commence à remonter donc j’ai peut-être fait une erreur). Tu te doutes bien que les nouvelles sont donc assez courtes. Elles n’ont pas toutes la même longueur déjà et on peut passer de 4 pages à 10. Du coup forcément, on est pas sur le même rythme à chaque fois ou sur la même dynamique. Certaines sont de vraies nouvelles avec une certaine forme de développement, d’autres portent un goût de micro-nouvelles.

Personnellement, même si j’ai une préférence pour les nouvelles (voir carrément les novellas, mais ici il n’y en a pas !), j’apprécie les micro-nouvelles. Il n’y a qu’à voir comment j’ai adoré le recueil d’Adeline Rogeaux composé uniquement de micro-nouvelles. Le fait que le recueil alterne entre l’une et l’autre des formes est un vrai +. Puisque le thème est assez limité, ça permet d’apporter une autre différence entre les textes.

Après, je vais pas mentir, j’aurais aimé que certaines nouvelles soient + longues, que les auteurs les développent un peu +.

L’après-lecture (11.5 points sur 15)

Alors, ce recueil m’a permis de découvrir trois plumes que je ne connaissais pas du tout et de déguster un de mes auteurs chouchous. Très sincèrement, j’ai vraiment envie de suivre les trois auteurs dont je te parlais, et je pense me pencher sur leurs cas.

Par contre, je n’irai pas non plus jusqu’à dire que j’ai eu un coup de coeur immense à la lecture des nouvelles. A chaque fois, il me manquait un je-ne-sais-quoi… Non ! C’est un mensonge ! Je sais exactement ce qui me manquait : à chaque fois, je trouvais que la nouvelle était peut-être un peu trop courte. J’aurais même préféré qu’il y ait moins de nouvelles mais que chacune puisse être développée suffisamment.

Il y a d’autres petits points qui m’ont également dérangée à la lecture. Des petits points tout bêtes mais qu’involontairement, je pardonne moins quand ça vient d’une maison d’édition : les fautes d’orthographe, de frappe ou encore les mots en trop et les erreurs de mise en page. Si la plupart ne gênent pas à la lecture, ça reste quand même assez étrange de se dire que ça n’a pas été relevé.


PÉPITE OU PAS PÉPITE ?

Je suis un peu mitigée, dans le sens où j’ai vraiment beaucoup aimé certaines des nouvelles et j’ai envie de les recommander, mais pour ce qui est des autres… Je ne suis pas totalement convaincue. Alors, bien entendu, à aucun moment je ne dis qu’elles sont bonnes à jeter à la poubelle ou je ne sais quoi ! C’est juste qu’elles ne sortent pas vraiment du lot et elles ressemblent peut-être un peu trop à ce qu’on aurait attendu d’un tel thème. On n’est pas vraiment surpris en les lisant. On passe un bon moment en les lisant, mais une fois la nouvelle suivante entamée, on a les a déjà presque oubliées. En dehors des quatre nouvelles dont je t’ai parlé, je dois bien avouer qu’aucune ne m’a vraiment marquée.


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Voilà, j’espère que cela t’aura plu. À bientôt pour une prochaine lecture !

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