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Parfois la vie ne tient qu’à une fleur – Catherine Secq

Afin de rendre mes chroniques toujours plus précises, j’ai décidé de créer un barème sur 100 points (merci les supers conseils de Tata Nexua !) afin de te donner une note plus détaillée. Tu peux retrouver la liste de mes différents critères ici.

Et c’est la… 4ème fois ?!? Déjà la 4ème fois que l’on retrouve Catherine Secq. On n’est pas loin de créer une carte de fidélité ! Eh oui, mais cette fois, on va mettre de côté la commissaire Bombardier et surtout le polar parce que Catherine nous offre une expérience tout à fait différente avec ce nouveau roman. De quoi s’agit-il ? Bah, reste pour découvrir ça !


Style : Littérature blanche / Feel-Good

Date de publication : 2020

Points barème : 78,5/100


DE QUOI ÇA PARLE ?

Alors qu’il voyait déjà son destin tout tracé, Alex se retrouve les fesses à l’air ! Il a tout perdu : la femme qu’il aimait, son projet sur lequel il avait investi toutes ses économies, ses abeilles qu’il aimait tant. Tout lui a filé entre les doigts.

C’est donc la mort dans l’âme qu’il accepte l’invitation de son ami d’enfance. Ce dernier n’a qu’une idée en tête, lui remonter le moral à coup de week-end rustique et de randonnées dans l’Ardèche.

Et c’est justement dans ce cadre bucolique qu’Alex va tomber sur une fleur. Une simple petite plante oubliée de tous et qui, pourtant changera sa vie. Les secrets qu’elle renferme sont d’un pouvoir étonnant et il ne tiendra qu’à Alex de les découvrir. Arrivera-t-il à percer à jour tous les miracles de cette plante ? Et saura-t-il se protéger des menaces qui entourent sa découverte ?

QU’EST-CE QUE J’EN AI PENSÉ ?

Tout d’abord, je tiens à remercier l’auteure pour sa confiance renouvelée, ainsi que Lys bleu éditions.

Avant toute chose, je tiens à préciser un point : Oui, j’ai déjà chroniqué Catherine Secq pour sa saga autour de la commissaire Bombardier, mais ici, je ne comparerai pas les deux œuvres. Je ne ferai pas référence à ses polars et ce pour une raison simple : Avec Parfois, la vie ne tient qu’à une fleur, Catherine Secq nous montre une facette totalement différente de sa plume et comparer ce roman aux précédents reviendrait à comparer deux choses totalement opposées ! Le public ciblé n’est pas forcément le même, le but de ces romans n’est pas identique… Bref tu l’auras compris, on est sur un autre dossier.

Je dis ça en toute bienveillance, mais j’ai malheureusement vu passer des chroniques pour ce roman où les personnes comparaient les deux univers. Pour moi, je trouve que l’on ne peut pas le faire. Catherine Secq s’est réinventée pour ce nouveau roman. Au lieu de continuer sur une formule magique qui cartonne, elle a cherché à naviguer vers de nouveaux horizons et par respect pour ça, je tiens vraiment à chroniquer ce nouveau roman indépendamment des autres.

Encore une fois, ce n’est pas une critique des chroniques qui ont pu être faites, mais ne résumons pas un auteur à UN style. Catherine Secq a plusieurs facettes et aujourd’hui nous oublions l’enquêtrice pour découvrir la plume Feel-good.

Le premier regard (12,5 points sur 15)

Alors, alors, cette couverture ? Qu’en pense-t-on ? Niveau thème, on est nickel. On retrouve bien la fleur, thème du roman, les couleurs sont claires et joyeuses ce qui colle tout à fait avec le registre. Et puis ce titre long (incontournable des Feel-Good, rappelle-toi !) est très bien mis en avant. Mais il manque peut-être un petit truc, un petit élément qui fait sortir le roman du lot. Instinctivement, j’aurais peut-être cru à la couverture d’un livre de développement personnel ou de… Oh, wait ! Mais… mais… est-ce que ce n’est pas fait exprès justement ?

Si je te dis ça, c’est parce que lorsque tu lis le résumé, tu vois à la fin que l’auteure indique « tous ceux qui un jour ont trébuché pourront se reconnaitre »… Serait-ce du développement personnel teinté de fiction ? C’est ce que nous verrons dans cette chronique.

Dans le résumé tu retrouves bien le thème des plantes (sujet chouchou de Catherine Secq, d’ailleurs) mais si on comprend qu’elles auront leur importance dans le récit, je trouve qu’on ne perçoit pas vraiment à quel point c’est l’élément central du roman.

Ma lecture (55 points sur 70)

Alex, le personnage principal ?

Dans le résumé, tu comprends tout de suite que tu vas suivre la vie d’Alex. Alors, sur le principe, je suis d’accord, mais finalement, pour moi, ce petit gugus est loin d’être le personnage principal. Pour moi, la star du roman c’est avant tout Dame Nature. Que ce soit à travers l’apiculture au début de l’histoire ou encore la botanique finalement, c’est bien plus la Terre que l’on découvre qu’Alex. En fait, on en découvre tant sur elle qu’elle devient vraiment un personnage à part entière.

Ce n’est que mon ressenti, mais Alex et tous ses proches ne sont finalement qu’une excuse pour faire avancer l’intrigue et j’ai l’impression que l’auteure a voulu nous partager l’histoire de la Terre plutôt que celle d’Alex. Et je trouve ça beau. Je sais pas, ça fait ressortir le côté curieux de l’enfant qui sommeille en moi. Cette petite fille qui demandait à son grand-père, occupé les mains dans le terreau : « Pourquoi tu fais ça ? Et pourquoi faut mettre les graines maintenant ? Et pourquoi… ». Ouais, j’étais une gamine assez chiante…

Pour moi, l’intérêt premier de ce roman c’est d’en apprendre plus sur le pouvoir des plantes et surtout sur l’aromathérapie. Alors… Je ne suis pas une experte dans le domaine, et si ça se trouve, j’utilise le mauvais terme en parlant d’aromathérapie. D’ailleurs Google dit que c’est spécifique à l’utilisation des HUILES aromatiques, mais bon, tu m’as comprise ! En gros la science pour laquelle plante = remède.

Alors, pourquoi teinter tout ça de fiction ? Un bon vieux bouquin de science aurait fait l’affaire ! Ouais, mais sans avoir un attrait particulier pour ce type de science, tu serais allé acheter un pavé sur le pouvoir des plantes, toi ? Non, ne mens pas ! En saupoudrant le tout de fiction, Catherine Secq permet à tous de s’intéresser au sujet et peut-être même de le découvrir pour certains. Elle rend accessible et intéressante une science qui… malheureusement doit parfois faire face à pas mal de préjugés.

Le récit d’une vie…

Mais il y a quand même de la fiction ! Et là encore, Catherine Secq a choisi un format assez original que j’avais déjà découvert avec Mélanie Daniel et son sublime roman Le Ring. Elle a choisi de nous raconter la vie d’Alex de ses vingt ans à sa quarantaine et ce en 180 pages environ. Du coup, forcément, tu survoles certaines périodes, tu vois le temps passer comme un film en accéléré.

C’est vrai que cela peu empêcher certains de s’attacher aux personnages, mais comme pour le roman de Mélanie Daniel, je trouve que Catherine Secq s’en sort très bien. Personnellement j’ai vraiment ressenti une attache pour Alex. Emma, par contre… Emma, je ne sais pas pourquoi, mais dès le début, je l’avais dans le pif. Mais finalement, détester ou aimer un personnage, ça revient au même : ça veut dire que l’auteur a réussi à le rendre assez réel pour nous provoquer des émotions à son égard.

Bref, à titre perso, je trouve que ce type de narration peut être un pari assez risqué puisqu’il apporte de gros risques face au côté attachants des personnages, mais pourtant, Catherine Secq a réussi l’exercice haut la main.

OK, on avait dit qu’on parlait pas polar, mais quand même…

Fais ce que je dis mais fais pas ce que je fais. Bon, je ne vais pas comparer ce roman à la célèbre saga de l’auteure, promis, mais c’est vrai qu’on retrouve un petit clin d’œil au polar. Parce qu’un roman uniquement basé sur un mec qui découvre une plante, ça peut être cool, mais ça manque un peu de piment, de rebondissements !

Eh bien, sans sombrer dans le complot ou l’espionnage à la James Bond, Catherine Secq a réussi à nous instaurer un petit suspens pas déconnant. C’est vraiment bien amené puisque finalement, le roman se veut quand même très réaliste, donc on ne pouvait pas partir dans une épopée épique où un pauvre petit scientifique doit se défendre contre le gros méchant, j’ai nommé BIG PHARMA ! Non, on reste dans un récit plausible voir, je pense malheureusement pour certains, assez courant : Monsieur tout-le-monde qui se fait avoir par une entreprise en leur vendant son idée.

l’après-lecture (11 points sur 15)

Alors, finalement, qu’est ce que ça donne en tournant la dernière page ? Je trouve que Catherine Secq a réussi son pari. On en apprend beaucoup dans ce roman, que ce soit sur la nature en elle-même, sur l’utilisation des plantes, leur préservation, leur étude… Des sujets qui pourtant ne sont pas les plus bancables de la littérature.

Pour ma part, les plantes et moi… On s’aime pas trop. C’est-à-dire que je dois les pousser vers une forme de suicide, je pense, parce qu’elles ne survivent jamais longtemps avec moi. Je n’y comprends rien et je ne cherche pas non plus à y comprendre grand chose. Et pourtant, j’ai trouvé cette parenthèse assez intéressante !

Je vais pas mentir, je ne suis pas le public cible et pourtant, j’ai quand même apprécié la lecture parce que, même sans être une fan du vert, je reste une curieuse et dès que ça commence à m’apprendre des choses, moi, j’aime bien !

Bon, et ce côté littérature blanche ? Bah, j’avoue que je suis pas convaincue à 100% que ce soit ce registre là qui lui colle le mieux à la peau. Je comprends la démarche de l’auteure. Elle veut nous motiver à toujours nous relever et à croire en nos rêves, même lorsque cela peut prendre des années, mais pour moi ce n’est pas forcément le registre qui définit le mieux son roman. Je vais être honnête : Je ne saurais pas vraiment où le classer. Vraiment, cette prédominance du thème botanique… Bah ça le rend un peu inclassable ! (Je sens que j’ai été totalement inutile sur ce point. Si, si, n’essaie pas de me rassurer !)


PÉPITE OU PAS PÉPITE ?

Comme je disais, la Nature a une place omniprésente dans le roman et je pense qu’il faut un minimum d’attrait pour tout ce qui touche à la botanique pour être 100% dans le public visé par ce roman. Pourtant, pourtant… Les propos sont si bien expliqués et surtout accessibles que finalement, tout petit curieux peut succomber aux charmes de ce roman.

Bon, clairement, si tout ce qui est plante et nature te rebute, essaie même pas, parce que là, tu vas en manger de la plante ! Mais si ta curiosité est piquée et que tu veux découvrir ce petit monde sans te prendre la tête avec un manuel de science, c’est une bonne introduction en la matière.


OÙ TROUVER LE ROMAN ?

Comme toujours, je te mets le lien pour te fournir le roman sur Amazon ou sur le site Lys Bleu Editions. Tu peux également suivre l’auteure sur ses différents réseaux sociaux (Instagram, Twitter ou encore Facebook) ou sur son nouveau site internet.

Et si tu succombes à ce roman, tu peux laisser ton avis sur Amazon, mais aussi sur Babelio. N’oublie pas, un commentaire, c’est un auteur et un lémurien sauvés !

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Voilà, j’espère que cela t’aura plu. N’hésite pas à laisser ton avis sur la question. Si tu veux que j’aborde un sujet particulier, note-le en commentaire et je me ferais un plaisir d’en faire un article. À bientôt pour une prochaine lecture !

Une réflexion au sujet de « Parfois la vie ne tient qu’à une fleur – Catherine Secq »

  1. Bravo Mélanie pour vos chroniques au style unique, si plaisantes à lire et pourtant si bien construites et organisées. En tant qu’auteure, j’apprécie la qualité et la finesse de l’analyse. J’ai l’impression de me répéter, mais ce n’est pas grave. Merci mille fois pour ce partage.

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