
Afin de rendre mes chroniques toujours plus précises, j’ai décidé de créer un barème sur 100 points (merci les supers conseils de Tata Nexua !) afin de te donner une note plus détaillée. Tu peux retrouver la liste de mes différents critères ici.
Alors aujourd’hui, c’est un peu spécial ! Je ne te présente pas un service presse mais un roman que j’ai reçu à la suite d’un concours. Ça change absolument rien à mon objectivité légendaire, mais je tenais tout de même à le préciser. Ouais, parce que comme ça, en +, je glisse discrètement que j’ai gagné un concours de micro-nouvelles et je peux me saucer toute seule. Bref !
Laisse-moi donc te présenter ce premier tome d’une saga + qu’atypique !
Style : Récit initiatique
Date de publication : 2019
Points barème : 93,5/100

DE QUOI ÇA PARLE ?
Travis est ce qu’on pourrait appeler un écorché vif ou une âme torturée. La vie ne lui a pas fait de cadeau et il faut dire qu’il en a bavé, mais qu’importe ! Ce jeune marginal n’a qu’une idée en tête : Trouver un sens à tout ça. Ça ? C’est le monde, la société, l’Homme, la vie, la mort, l’amour, la haine… Bref, tout ce qui l’entoure !
Et pour cela, il ne connait qu’une seule façon de faire et ce n’est pas la plus paisible possible. Dès l’enfance, il se jettera dans une quête auto-destructrice, une quête qui le dévorera un peu + à chaque pas.
Suis le parcours à la fois psychothérapique et destructeur de Travis et plonge dans la culture chamanique.

QU’EST-CE QUE J’EN AI PENSÉ ?
Tout d’abord, je tiens à remercier l’auteure pour l’envoi de son roman et surtout pour l’organisation de son concours « Battle Royale de micro-nouvelles ». D’ailleurs, si tu veux participer à l’édition de Février, je t’invite à la suivre sur Twitter, ainsi que Simon Perdrix, deuxième organisateur du concours !
PS : Tu pourras prochainement retrouver mon avis sur les romans de Simon Perdrix, alors reste connecté !
Le premier regard (14,5 points sur 15)
Je dois avouer que j’aime beaucoup la couverture. Elle te met directement dans l’ambiance puisqu’elle est liée à la première scène du roman. Au moins, tu passes pas trois ans à essayer de comprendre quel peut bien être le lien avec le bouquin !
Non, et puis, tu as des détails tout simples mais qui ajoutent un petit quelque chose. Rien que la typographie du titre. Je sais pas pour toi, mais moi, ça me fait carrément penser aux cow-boys et aux westerns ! A un tel point, que la première scène du roman, je me la suis imaginée dans un saloon, à l’époque de la ruée vers l’or. C’est dingue le pouvoir que peut avoir un petit élément anodin comme ça, pas vrai ?
Pour ce qui est du résumé, franchement, tout est dit. Si tu dis que tu ne savais pas où tu mettais les pieds en commençant ce bouquin, c’est que tu le fais exprès.
Parlons maintenant de la mise en page. Faut savoir un truc chez moi : Je suis une psychopathe du chapitre, c’est-à-dire que je ne stoppe ma lecture qu’à la fin d’un chapitre et quand j’en commence un nouveau, je ne peux pas m’empêcher de regarder combien de pages il fait et de marquer la fin avec mes doigts. Bref, j’ai un gros problème avec ça, mais je me soigne, t’inquiète ! C’est mon TOC, que veux-tu, c’était ça ou collectionner les pots de yaourt, j’ai fait un choix.
Bon, tout ça pour dire qu’au début, j’ai senti des sueurs froides m’envahir quand j’ai vu qu’il n’y avait pas de chapitre. Il y a bien des parties séparées par un astérisque, mais pas de CHAPITRE à proprement parler ! Bah, tu sais quoi ? Déjà, ça te dérange pas du tout pendant la lecture, et en +, ça colle avec le thème du bouquin : On est borderline, on s’en carre des codes et on fait ce qu’on veut !
Ma lecture (64,5 points sur 70)
La relation entre Tyler et Travis
Franchement, je savais pas trop par quelle partie commencer ma chronique. Il y a pas vraiment un point meilleur qu’un autre dans ce bouquin, l’auteure maitrise super bien plusieurs aspects et c’est dingue. Mais j’ai choisi de te parler d’abord de la relation entre Travis et sa sœur jumelle Tyler. Pourquoi ? Bah, parce que c’est ce qui m’a le + retournée, je pense.
Leur relation est vraiment intense et puissante. On ressent très vite ce lien qui existe entre eux aussi destructeur que libérateur. En fait, c’est ce lien qui leur permet de s’évader de leur quotidien moisi jusqu’au trognon, c’est lui qui les pousse à se battre pour sortir du chemin tout tracé qu’on leur présage. Mais c’est aussi ce lien qui les guide sur des sentiers sombres.
Les deux ont une fascination morbide pour la mort et se poussent mutuellement à dépasser les limites de leur esprit et de leur corps pour l’atteindre. En fait, on peut dire qu’ils entretiennent le démon de l’autre. Et voir leur relation, c’est comme assister à une explosion nucléaire : c’est beau et tu ne peux pas détourner les yeux, mais bordel, tu sais que ça va mal finir cette histoire !
Travis et Tyler, ce sont une et même personne divisée en deux corps. Et comme toute âme qui serait divisée, chaque bout a sa personnalité, son identité, mais assemble les deux et tu auras un être complet.
Ça te retourne le cerveau
Alors, OK, rien qu’en lisant le résumé ou en connaissant le titre, tu te doutes que l’histoire va être atypique, que tu vas être face à une vision du monde que tu ne connais pas forcément ou dont tu entends peu parler parce que… Bah, parce qu’elle est marginale !
C’est gagné ! Clairement, Zoë Hababou te décrit la société sous un nouveau prisme et d’un point de vue que tu ne connaissais pas, mais plus encore : Elle te fait réfléchir. Je trouve qu’il y a une vraie intelligence dans son écriture car, même si je n’ai pas toujours été convaincue par les propos de Travis, il m’aura au moins fait réfléchir sur ma propre vision des choses.
Je suis le genre de personne à adorer connaitre des avis contraires aux miens. Pas pour faire le mouton et me rallier à mon interlocuteur, mais juste pour me rappeler qu’il y a d’autres visions. Ça me permet de ne jamais prendre pour acquis ce que je crois et de toujours me remettre en question. Pour moi, Borderline est le check-up parfait : Il y a tellement de points abordés et débattus, qu’au final, j’ai pu faire un tour d’horizon de mes convictions. Et j’ai peut-être changé d’avis sur certains points !
Bref, c’est un roman qui te retourne le cerveau, parce que sous ses airs de narration « orale », de cash, de cru, il y a une vraie profondeur. Alors, la comparaison vaut ce qu’elle vaut, mais je n’ai pas pu m’empêcher de penser à L’attrape-coeur de Salinger. Tu as un anti-héro, jeune, paumé, qui te raconte son histoire avec son langage fleuri et ça paie pas de mine comme ça, mais en vrai c’est ultra poussé. Bon, je dis que la comparaison vaut ce qu’elle vaut, parce que, personnellement j’ai eu un peu de mal avec L’attrape-coeur alors que j’ai adoré Borderline !
La construction de l’intrigue te donne envie d’en savoir +
Tu sais, les auteurs ont souvent un point qu’ils maitrisent énormément et pour le reste, c’est un peu + hésitant. Par exemple, ils peuvent être super doués pour faire passer l’émotion, mais pour ce qui est de la description, ça pèche un peu… Bon, on a vu + haut dans l’article que Zoë Hababou était douée pour décrire les relations entre ses perso, pour te faire réfléchir, on va peut-être s’arrêter là ? C’est déjà pas mal, non ? Ouais, mais non ! Parce qu’en +, elle maîtrise le suspens…
Si, si ! Ça aussi, elle gère vraiment ! La construction de Borderline joue énormément sur l’installation de l’ambiance. Déjà, tu n’es pas sur un récit chronologique. Finalement, il y a pas tant de passages que cela dans le présent, c’est plutôt pas mal de flash-back qui te permettent de comprendre la personnalité de Travis. Dès le début, tu sais qu’un drame s’est produit il y a longtemps. Tu sais que quelque chose l’a détruit, mais tu sais pas exactement quoi. Et même quand tu comprends quel est cet élément, tu ne connais pas les circonstances.
Du coup, tu fais défiler les pages comme un malade, parce que tu veux savoir, bordel ! L’auteure a vraiment su poser des petits éléments ça et là, te nourrir juste assez pour que ta curiosité ne s’éteigne pas, mais la quantité est si faible que tu crèves encore la dalle. T’en veux + !
l’après-lecture (14,5 points sur 15)
J’ai l’impression d’avoir évolué. Je mentirais en disant que ça faisait longtemps que je n’avais pas ressenti ce sentiment en tournant la dernière page d’un livre, parce que j’ai eu la chance de lire A la Recherche de Mary Easterway de Kristof Mishel récemment, mais je dois bien avouer que c’est pas tous les jours qu’on tombe sur un bouquin qui nous fait remettre en question.
Très honnêtement, je ne suis pas le genre de personne à lire tous les tomes d’une même saga d’un coup, j’aime bien sortir un peu de l’univers avant de m’y replonger. Bah, là, j’aurais bien enchainé sur le tome 2 ! Franchement, j’en demandais encore, et puis, on n’a pas toutes nos réponses, donc ma curiosité veut être assouvie !
PÉPITE OU PAS PÉPITE ?
Tu as pas suivi, ou quoi ? Franchement, si tu as bien lu ma chronique, j’ai même pas besoin de répondre à cette question. Bien sûr que c’est une pépite ! C’est vraiment un bouquin viscéral et tu sens que l’auteure y a mis toute son âme. C’est clairement une dose pure de sentiments et quand je te parle de sentiments, on n’est pas sur du « trop-mignon-doudou-et-papillon » ! Non, moi je te parle de rage, de révolte, de peine, de tristesse.
Mais OK, tu as quand même une grosse dose d’amour avec la relation Travis/Tyler, mais c’est pas de l’amour comme tu l’entends. Encore une fois, c’est quelque chose de sombre, de destructeur, de dépendant…
En fait, Borderline, c’est la vie, la vraie, mais sous ses aspects les plus moches et les plus dark.
OÙ TROUVER LE ROMAN ?
Comme toujours, je te mets le lien pour te fournir le roman sur Amazon. Tu peux également suivre l’auteure (fais-le ! Elle écrit pleins d’articles trop cools) sur son site ou sur les réseaux sociaux (Twitter, Instagram).
Et si tu succombes à ce roman, tu peux laisser ton avis sur Amazon, mais aussi sur Babelio. N’oublie pas, un commentaire, c’est un auteur sauvé !
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Voilà, j’espère que cela t’aura plu. N’hésite pas à laisser ton avis sur la question. Si tu veux que j’aborde un sujet particulier, note-le en commentaire et je me ferais un plaisir d’en faire un article. À bientôt pour une prochaine lecture !
[…] gagné SIX livres suite à un concours, eh bien, celui-là fait partie de la sélection. Après Borderline de Zoë Hababou, il est temps que je te présente Chimère(s) de Simon Perdrix […]
[…] Attention ! Contrairement aux romans de Simon Perdrix, avec Borderline tu DOIS lire les romans dans l’ordre, donc si tu as loupé le tome 1 (MAIS T’ES UN GRAND MALADE ? C’est quoi ton excuse pour ne pas déjà l’avoir lu ???), je t’invite plutôt à zyeuter la chronique qui lui est dédiée. […]
[…] Bref, j’avais pas fait de lecture perso depuis longtemps. Alors, est-ce qu’on compte Borderline de Zoë Hababou et la trilogie de Simon Perdrix comme des lectures perso ou pas ? Techniquement, […]