
Afin de rendre mes chroniques toujours plus précises, j’ai décidé de créer un barème sur 100 points (merci les précieux conseils de Tata Nexua !) afin de te donner une note précise. Tu peux retrouver la liste de mes différents critères ici.
Nouveau mois et donc nouvelles lectures ! Et on va commencer très fort avec ce primo-roman. Alors, ne te fie pas au titre long, il ne s’agit pas du tout d’un Feel-Good (si tu n’as pas la référence, tu peux toujours regarder ma vidéo du mois dernier !). Oh non ! Je dirais qu’il s’agit… d’un petit alien. Un roman aussi atypique que poignant. Alors lis ce qui va suivre si tu veux en connaitre +
Style : Thriller psychologique / Contemporain / Imaginaire
Date de publication : 2020
Points barème : 87/100

DE QUOI ÇA PARLE ?
Qui est-il ? Que fait-il prisonnier de son imaginaire ? Que lui cache son inconscient ? Quels secrets garde-t-il enfermés ?
Loïc a la vie parfaite : beau gosse et divorcé, il mord la vie à pleines dents et ne cesse de passer de conquête en conquête avec l’assurance d’un Casanova. Et pourtant, une ombre plane au-dessus de lui. Un danger venu tout droit du passé et dont, il ne garde aucun souvenir.
Entre quête de soi et souvenirs, Loïc tentera le tout pour le tout afin de se comprendre lui-même et, qui sait, devenir enfin celui qu’il a toujours désiré être.

QU’EST-CE QUE J’EN AI PENSÉ ?
Tout d’abord, je tiens à remercier l’auteur pour sa confiance.
Le premier regard (12.5 points sur 15)
C’est l’auteur qui est venu vers moi pour me présenter son roman. D’ailleurs, à partir d’aujourd’hui, je ne postule plus aux services presses et ce seront toujours les auteurs qui m’auront contactée. Mais ici, il y a une petite particularité : je connaissais déjà David Diez pour avoir travailler avec lui sur un projet des Auteurs Masqués. J’avais déjà découvert sa plume et c’est donc avec joie que j’ai accepté de lire son premier roman.
Il est vrai que la couverture du livre n’aurait pas forcément attiré mon regard au premier coup. Même si je la trouve très bien faite et pro, le côté monochrome et très « noir » n’aurait pas capté mon cerveau gavé aux images colorées qu’on nous martèle à longueur de journée.
Pourtant, cette couverture correspond tout à fait au roman et le raccord est parfait.
Pour ce qui est du résumé par contre, je le trouve vraiment bon. C’est un exercice assez difficile et qui souvent n’est pas maîtrisé par les jeunes auteurs (moi la première ! Je suis une quiche finie pour faire un résumé de mes romans) mais là, David Diez nous offre une entrée en matière parfaite. Ça donne envie d’en savoir plus sans trop nous en dévoiler.
Ma lecture (62,5 points sur 70)
Réaliste et imaginaire à la fois
Je t’entends déjà : « Mais elle a complètement perdu la boule ! Comment ça peut être à la fois réaliste et dans l’imaginaire ? ». Alors, je te rassure tout de suite, le confinement n’a pas eu raison de ma santé mentale. Laisse-moi t’expliquer un peu.
Je vais commencer par un point qui m’a très agréablement surprise durant ma lecture : L’auteur arrive à nous rendre son roman réel alors qu’une bonne partie se déroule dans l’imaginaire du personnage principal. Pour ma part, j’ai souvent du mal lorsqu’une histoire n’est pas fortement ancrée dans la réalité. Les univers créés sur-mesure, la fantasy, ou encore la SF pure, très peu pour moi !
Ici, le ratio réalité/imaginaire aurait dû me peser, mais pas du tout ! Dès les premières lignes, j’ai été captivée par l’intrigue et je suis entrée dans le roman. J’ai été la première étonnée. On le verra plus tard dans la chronique, mais la plume de l’auteur te permet vite de comprendre l’univers de son roman.
Et puis finalement, cela sert beaucoup l’intrigue puisque le personnage principal cherche dans ses souvenirs les réponses à ses questions. Cet imaginaire permet à l’auteur de jouer avec nous et de nous faire douter. Quel élément fait parti de la réalité ? Lequel est une invention de Loïc ? Le doute est permis.
La vague émotionnelle
Tout ce réalisme te permet de ressentir de plein fouet les émotions de Loïc. J’ai l’habitude de disséquer les romans que je lis, d’analyser le style de l’auteur et de chercher les « techniques » utilisées. Ainsi, j’arrive assez souvent à comprendre l’élément qui permet à l’auteur de nous faire passer telle ou telle émotion.
Eh bien, ici c’est un vrai mystère ! Je ne sais pas du tout comment fait David Diez, mais il a réussi à me transmettre tout le ressenti de Loïc sans que je ne vois le tour de magie. C’est vraiment bluffant, je trouve. Je suis incapable de mettre le doigt dessus, mais indéniablement l’auteur a un « je-ne-sais-quoi » qui me transporte. Je ne dis pas que tu ressentiras forcément la même chose, et il y a fort à parier d’ailleurs que cela ne sera pas le cas. En fait, pour avoir lu d’autres de ses écrits, je pense vraiment que sa plume trouve un écho chez moi, presque comme si j’avais un lien particulier avec sa façon d’écrire, comme si elle me touchait personnellement.
Parce qu’il est important de préciser : David Diez a vraiment su créer de nombreuses émotions chez moi, que ce soit de la tristesse, de l’attachement pour ses personnages, mais également de l’agacement ! Eh oui, j’ai été plusieurs fois agacée contre LUI durant ma lecture. Et finalement, c’est une bonne chose ! Pourquoi ? Eh bien c’est simple : j’étais agacée par lui, parce que je trouvais qu’il avait parfois pris une facilité scénaristique, parce qu’un élément était un peu trop cliché à mes yeux. Alors, forcément ça m’agaçait ! Et puis quelques pages plus tard, retournement de situation ! En fait, il m’avait berné ! Il m’avait guidé dans un chemin que je pensais mortellement banal pour créer un rebondissement saisissant. Et le pire dans tout ça, c’est que je me suis fait avoir plusieurs fois et que j’en redemandais à chaque fois.
J’avais l’impression d’être le jour de mon anniversaire, d’ouvrir un cadeau et de découvrir… une chaussette. Déception totale. Envie de grogner. Et là, surprise ! On m’annonce que c’était un leurre et on m’offre mon vrai cadeau, quelque chose de si fou que je ne m’y attendais même pas ! Eh bien c’est cet ascenseur émotionnel que j’ai vécu durant ma lecture.
Des personnages biens plus profonds qu’il n’y parait
C’est un gros préjugé de penser qu’un primo-roman possèdera forcément des maladresses et que les personnages ou l’intrigue seront faiblards. Mais il n’empêche qu’on appréhende toujours un peu et comme je te le disais plus haut, David Diez nous fait croire au début de son roman qu’il usera de quelques stéréotypes. Alors, dès le début j’avais compris que sa plume était très bonne, mais rien ne garantissait une même qualité au niveau de ses personnages ou de son intrigue. Du coup, j’ai foncé tête baissée dans le panneau.
Encore une fois j’avais envie de râler en découvrant Loïc. Je commençais presque à faire une liste des « incohérences » que je trouvais chez lui, des comportements qui n’étaient pas logiques etc… Et là ! PAF ! Alors pour des raisons évidentes de spoil je ne rentrerai pas dans les détails, mais il y a un gros retournement de situation et tous, je dis bien TOUS les éléments que j’avais relevés trouvent leur explication. J’ai vraiment été bluffée par ça.
J’ai un petit conseil pour toi : ne sous-estime aucun détail ! Pas même les personnages que tu pourrais trouver + secondaires. Parce que tu ne sais jamais d’où viendra la prochaine surprise.
Plume et description
Comme je te disais, je ressens une attache particulière avec la plume de l’auteur. Je suis incapable de dire pourquoi, mais elle m’envoute. Chez Azarii, j’aime la richesse du vocabulaire et la beauté de ses phrases, chez Vassinov, j’adore le jeu qu’il effectue avec la langue française. Mais chez David Diez… Je crois que c’est cette magie, ce petit truc que je n’arrive pas à déceler que j’aime. Ou peut-être est-ce tout simplement le fait de ne pas comprendre le tour de passe-passe qui me fascine. J’aime l’envoutement et j’aime ne pas comprendre d’où il vient. J’aime le mystère qui entoure sa plume.
Parce qu’il y a définitivement quelque chose qui me transporte chez lui. Je pense que cela vient en grande partie de sa description quand même. Il arrive parfaitement à l’intégrer au récit tout en nous permettant de vraiment comprendre ce qui entoure Loïc. C’est un exercice compliqué lorsqu’on sait qu’il nous décrit des paysages imaginaires, mais c’est très bien réussi.
Tableau final
Je ne vais pas épiloguer sur ce point parce que c’est clairement celui où je n’ai absolument aucun doute : David Diez est très doué pour établir un excellent scénario. C’est son point fort. Du coup, forcément, il pense à tout. Même les petits éléments insignifiants trouvent leur intérêt lorsque l’on découvre le tableau final.
En fait, tu ne pourras réellement te faire une idée fixe sur le roman qu’arriver à la dernière ligne. Et c’est ça que j’ai aimé.
l’après-lecture (12 points sur 15)
J’avoue quand même que certains passages auraient mérité un peu plus de développement et m’ont légèrement frustrée, mais ce n’est pas grand-chose. Dès la dernière page tournée, je n’avais qu’une envie : relire un jour cet auteur ! Alors malheureusement, le roman n°2 n’est pas encore là, mais si on se rassemble à plusieurs, peut-être arrivera-t-on à faire pression sur David Diez ! On veut un roman n°2 !
Indéniablement, il y a un ou deux points à revoir, mais comme pour tous les primo-romans. Je suis la première à dire qu’il faut certaines améliorations dans mon roman « Le Dernier Souffle ». Mais ce qui est très largement encourageant chez David Diez, c’est que l’on sent une envie de toujours apprendre. Alors, si aujourd’hui il écrit déjà une œuvre de cette qualité, on ne peut qu’avoir confiance pour les prochains (non, David, je ne te mets aucune pression ! 😉 )
Bref, on a vraiment hâte de découvrir les prochains écrits.
PÉPITE OU PAS PÉPITE ?
Oui, oui, oui ! c’est une pépite ! On sent quelques maladresses de jeune auteur, mais on sent également un talent indéniable. C’est une très bonne surprise pour ma part et je ne peux que te conseiller de découvrir cet auteur.
Par contre, il faut que tu saches qu’il traite de sujet très sensible et ne correspond qu’à un public averti. Il peut être dur à lire pour certains.
En plus, je sais de source sûre qu’il a de nombreux projets, donc tu pourras vite témoigner de son évolution. Personnellement, j’ai hâte de voir ce qu’il nous réserve.
OÙ TROUVER LE ROMAN ?
Déjà, tu peux te le fournir sur Amazon. Tu peux également retrouver l’actualité de l’auteur sur son site Internet ainsi que sur ses réseaux sociaux (Facebook et Instagram)
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Voilà, j’espère que cela t’aura plu. N’hésite pas à laisser ton avis sur la question. Si tu veux que j’aborde un sujet particulier, note-le en commentaire et je me ferais un plaisir d’en faire un article. À bientôt pour une prochaine lecture !