
Afin de rendre mes chroniques toujours plus précises, j’ai décidé de créer un barème sur 100 points (merci les précieux conseils de Tata Nexua !) afin de te donner une note précise. Tu peux retrouver la liste de mes différents critères ici.
Alors, cette chronique ne sort pas un lundi, comme d’habitude car elle ne fait pas partie de ma sélection du mois. C’est une lecture hors catégorie mais dont j’ai vraiment envie de te parler !
Style : Policier / Polar humoristique
Date de publication : 2018 avec une réédition en 2020
Points barème : 96/100
DE QUOI ÇA PARLE ?
Devenir un écrivain connu, c’est le rêve de beaucoup de français. Mais avant d’y parvenir, encore faut-il être accepté dans une maison d’édition, et ça, ce n’est pas une mince affaire ! Alors, il faut viser large et envoyer son roman partout. Tiens, pourquoi pas dans trente maisons d’édition ?
« Au prochain refus, je fais un meurtre ! Ahahah ! » …
Que se passerait-il si cette idée, pourtant balancée habituellement comme une boutade, germait dans le mauvais esprit ? Jusqu’où serait-il prêt à aller pour essuyer l’affront reçu ? Suis la cavale meurtrière d’un auteur qu’il n’aurait peut-être pas fallu froisser… Et surtout pas trente fois !

QU’EST-CE QUE J’EN AI PENSÉ ?
Tout d’abord, je tiens à remercier l’auteure pour sa confiance et l’envoi de son roman.
Le premier regard (14,5 points sur 15)
Alors, cette fois, ça va être un peu spécial, parce que la couverture de la réédition n’est pas la même que celle de la version originale. Et perso, je fais partie des petits chanceux à détenir la version originale !

Alors, qu’on soit d’accord, la nouvelle couverture est très bien. Mystérieuse, avec une référence aux bois (faut lire le roman pour comprendre !). J’aime également la police d’écriture qui change et intrigue. Mais je trouve que dans cette nouvelle version, on perd un peu le côté « écrivain » de la précédente, mais également le côté décalé du roman. Dans la couverture de 2018, on peut lire sur la feuille « Lorsque la logique n’a plus de sens ». Phrase qui résume tout à fait le roman.
Bon, je chipote, et pour être honnête, j’aurais sûrement donné tous les points à la nouvelle couverture si je n’avais pas eu vent de la première. Mais que veux-tu, j’aime la première version d’amour.
Pour ce qui est du résumé, par contre, tu comprends tout de suite où tu mets les pieds et ça pique ta curiosité au maximum ! J’ai essayé de lui rendre justice dans ma tentative faite-maison, mais la 4ème de couverture de ce roman est déjà parfaite !
Ma lecture (67,5 points sur 70)
Ce roman est un réel page-turner ! Tu n’arrives pas à t’arrêter et ce pour de nombreuses raisons. Tout d’abord, comme tout bon polar, tu veux tout connaitre de l’enquête. Ici, l’auteure a fait le choix de te présenter à la fois le point de vue du tueur et celui des enquêteurs partis sur ses traces. C’est un style que l’on peut souvent retrouver et qui permet d’ajouter un certain suspens et de mieux comprendre le tueur.
Alors, oui, je suis d’accord, mais ici l’auteure a poussé la technique plus loin encore. Ce schéma lui sert à une chose : Nous torturer. Non, vraiment, j’assume ! Elle nous torture et on en redemande encore, gros malades que nous sommes. On aime ça. Non, on adore ça ! Tu veux savoir comment elle fait ? C’est simple : Elle nous pousse à croire que le meurtrier est sur le point de commettre une faute, qu’il est foutu et au dernier moment… On passe au point de vue des enquêteurs et il leur file entre les doigts !
Dès le début, elle nous annonce la couleur et on sait que l’on va adorer ces moments de tension puis de frustration. Parce que l’on aime voir le tueur se jouer des autres. Même s’il n’est pas attachant (c’est quand même un gros psychopathe, ne l’oublions pas !) et que l’on veut clairement qu’il se fasse arrêter, on meurt également d’envie de savoir jusqu’où il peut aller dans son délire.
J’ai vraiment adoré le personnage du tueur. L’auteure a réussi à nous montrer sa logique, sa réalité tout en gardant secrète une grosse partie de sa personnalité. Je me suis rarement vue autant impliquée dans la vie d’un personnage dont je connaissais finalement si peu. On rentre tellement dans son esprit que l’on trouve un certain sens à son illogisme.
Mais il n’y a pas que son point de vue. Il y a également celui des enquêteurs et je dois avouer, dans un polar à double vision, c’est souvent la partie enquête qui m’ennuie le +. Bah ici, pas du tout ! Je l’ai trouvée tout aussi géniale que celle du tueur. les enquêteurs sont tout aussi barrés et atypiques que lui. Les dialogues, les mises en scène… Tout respire le génie burlesque. Cela reste un polar avec une pointe sombre et cynique, mais pourtant, j’avais parfois l’impression de lire un vaudeville et cela pour mon plus grand plaisir !
Bref, c’est une avalanche de sentiments. Tu sautes du rire, au frisson en passant par la frustration (encore une fois, de la bonne frustration, celle que l’on adore). C’est un marathon émotionnel.
l’après-lecture (14 points sur 15)
J’ai adoré ce roman, au point où j’en suis venue à me dire « Oh ! j’aurais tellement aimé avoir écrit cette pépite ! ». Je ne vais pas te mentir, depuis un an, j’ai dans les placards un projet plus ou moins similaire et lorsque j’ai lu Fallait pas, je n’ai pensé qu’une chose : Si j’arrive à faire ressentir à mes lecteurs, ne serait-ce qu’une once de ce que Jocelyne Bacquet a pu me procurer, je serais une auteure comblée.
Lorsque j’ai tourné la dernière page, j’ai dû me faire violence pour ne pas contacter l’auteure et lui remonter les bretelles ! « Mais… Mais dites-moi que vous avez écrit d’autres romans du même genre ! Vous ne pouvez pas me laisser seule, comme ça alors que vous m’avez rendue accro… Donnez-moi ma dose, bon sang ! »
Mais, si je l’aime autant et si ce roman a répondu à toutes mes attentes (et même au-delà !) pourquoi ne pas lui attribuer un 15/15 ? Eh bien, tout simplement parce qu’à mes yeux les couvertures du roman (les deux versions !) ne rendent pas assez hommage au livre. On n’y perçoit pas forcément le côté atypique et très cynique. J’ai même cru remarquer que le polar était simplement présenté comme thriller sur Amazon ou Simplement Pro, alors que c’est bien plus que cela. Il ne correspondra pas forcément à tes attentes si tu ne te fies qu’à la couverture et au genre thriller.
A titre perso, je trouve que l’auteure a répondu à toutes mes attentes. Mais pour attribuer cette note, je me suis mise dans la peau d’un lecteur qui n’aurait pas forcément regardé en détail le résumé et qui ne se serait fié qu’à la couverture et la classification du roman. Et toi et moi, on va pas se mentir : On achète souvent des romans juste pour leurs couvertures sans vraiment lire le résumé…
C’est un avis totalement personnel, mais je pense que plusieurs passeront à côté de cette merveille en pensant qu’il ne s’agit que d’un polar de plus. J’ai failli le faire moi-même ! Et franchement, j’aurais vraiment loupé quelque chose si je ne m’étais pas attardée sur la quatrième de couverture. Le résumé rend tout à fait hommage au roman. Donc s’il t’intrigue, fie toi à 100% au résumé et tu comprendras le roman !
PÉPITE OU PAS PÉPITE ?
Si tu as déjà lu mes articles sur Meurtre Bénévole ou encore Ne jetez pas les morts au compost, tu sais que j’aime les polars mêlant humour et enquête. Mais là où Catherine Secq aborde ses romans avec légèreté et finesse, Jocelyne Bacquet nous plonge dans un monde plus sombre et cynique. On zig-zague entre humour noir et burlesque, chacun savamment dosé.
Je ne peux que te recommander ce polar qui change clairement des autres. Si, comme moi, un petit psychopathe à tendance masochiste se cache en toi, tu devrais adorer cette macabre balade.
OÙ TROUVER LE ROMAN ?
Déjà, tu peux te le fournir sur Amazon. En attendant, tu peux retrouver son actualité sur son site internet ainsi que ses différents réseaux sociaux (Instagram, Twitter)
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Voilà, j’espère que cela t’aura plu. N’hésite pas à laisser ton avis sur la question. Si tu veux que j’aborde un sujet particulier, note-le en commentaire et je me ferais un plaisir d’en faire un article. À bientôt pour une prochaine lecture !
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