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Pertinax – L.Azarii

Durant ce mois de septembre, je suis allée de bonne surprise en bonne surprise. C’est simple : j’ai adoré toutes mes lectures !

Et il fallait bien quand même que l’une d’elles se détache du lot. Le gros coup de cœur était inévitable. Bon, je n’ai pas fini tous mes services presses, mais je crois qu’on tient mon chouchou de la sélection. Alors suis-moi si tu veux en savoir plus !


Style : Fantastique / Historique

Date de publication : 2020

Note : 5 sur 5.

DE QUOI ÇA PARLE ?

Nous sommes en l’an de grâce 1715, à Baltimore. Déjà, ça te pose le décor !

Melody, une jeune fille de la colonie se voit accuser de sorcellerie et d’hérésie. Elle doit donc affronter un procès calomnieux où tout a été orchestré pour la faire sombrer. À ses côtés, elle compte peu d’alliés. Elle est abandonnée, bafouée, rejetée.

Seul son avocat, Thomas Dutourd, semble être d’un soutien sans faille. À coup de joutes verbales, de complots et de retournements de situation, il tente le tout pour le tout afin de sauver la vie de sa cliente. Mais lorsqu’intérêts personnel et professionnel se mêlent, Thomas ne sait plus vers qui tend sa loyauté. Jusqu’où sera-t-il prêt à aller pour gagner ce procès ?

QU’EST-CE QUE J’EN AI PENSÉ ?

Je te le disais en introduction : C’est vraiment mon gros coup de cœur du mois, et pourtant, j’avais déjà lu de très bons romans. Plusieurs points m’ont captivée et transportée dans le monde de Melody. Laisse-moi d’abord te parler de la forme du roman avant de rentrer dans l’histoire.

Tout d’abord, la plume de l’auteur joue un grand rôle dans l’expérience lecteur. Elle est extrêmement fluide, mais mieux encore, elle est criante de réalisme ! Alors, je ne suis clairement pas une spécialiste en littérature ancienne, ni historienne, mais pour la néophyte que je représente, l’illusion est parfaite. On imagine facilement un roman d’époque. Les phrases, le vocabulaire, le rythme… Bref, tout est crédible et dans un même temps, très accessible. En gros, on n’est pas sur une narration pompeuse et lourde. Que nenni ! Tu dévores les pages avec une facilité et un appétit hors du commun.

S’il y a une autre particularité à ce roman, c’est sa présentation. En effet, chaque chapitre correspond à une journée ou une nuit du procès et se compose de plusieurs parties. Celles-ci alternent entre narration pure et retranscription fidèle d’un procès verbal. Alors, après ma chronique sur Innocente de V.A.B., tu sais peut-être que j’adore les romans qui lient à la fois une narration classique et d’autres outils. Je trouve cela original et ça rajoute du réalisme dans l’œuvre. Ici, l’effet est parfait ! Cela donne l’impression d’être tombé sur un vieux document relatant d’un vrai procès. Bref : J’A-DO-RE.

Maintenant, attaquons-nous à l’histoire en elle-même. Dès le début, l’auteur t’annonce la couleur avec la préface. Si habituellement tu as l’habitude de les zapper, crois-moi, tu auras besoin de celle-ci ! Il y plante le décor religio-politique (Est-ce un mot ? On va dire que oui !) de son roman et nous explique les différents enjeux de l’époque. Alors, à moins d’être calé sur le sujet, habituellement, tu n’y connais pas grand chose. Qui est calé sur ce sujet ?… Enfin, je veux dire, à part un historien ? Non, vraiment ! Je veux des noms !

Cette préface est essentielle, sans elle, j’aurais été perdue et jamais je n’aurais pu rentrer dans l’histoire. C’est vrai que sur les premières pages du roman, il faut un certain temps pour comprendre le rôle de chacun et les différents partis de l’histoire. Mais une fois ce travail d’immersion fait, ça roule tout seul !

Bon, si tu t’attendais à un roman fantastique avec de la magie, des jeunes vierges sacrifiées, des rituels au clair de lune… clairement, tu t’es trompé de livre. par contre, si tu veux un roman à la Game of Throne avec des enjeux religio-politique, des joutes verbales, des complots, des trahisons… Bingo ! Tu y es ! Et c’est ce que j’ai adoré. Tout est savamment orchestré et chaque pièce est posée par l’auteur avec une minutie incroyable. Mis bout à bout, le tableau final est complet ET complexe !

Plusieurs sujets sont abordés dans ce roman : droit des femmes, importance de la religion, homosexualité, racisme… Des sujets de société lourds et amenés par les partisans des deux camps. La force de ce roman, c’est de débattre sur de tels sujets dans un espace temps qui ne nous appartient plus, avec des normes et des visions qui ne sont plus viables (pour la grande majorité de l’humanité. Subsisteront toujours quelques imbéciles !). Cela permet à l’auteur de pousser à l’extrême la violence du propos. Par exemple, on ne parle pas d’égalité de salaire entre les sexes comme aujourd’hui. Non, ici on parle de droit à l’instruction pour les femmes.

Alors, oui, les revendications ne sont plus les mêmes, mais le message de fond est identique et nous fait réfléchir sur notre situation actuelle. Si aujourd’hui nous sommes outrés face à l’esclavage, à l’époque, même les personnes les plus ouvertes d’esprit tenaient des propos choquants pour nous. Dans ces cas-là, qu’est-ce qui nous prouve que nous ne sommes pas nous-même arriérés sur certains sujets sans s’en rendre compte ? Être dans notre espace temps ne nous permet pas de voir l’absurdité de nos normes. Ainsi, observer Thomas et Melody évoluer dans cette société passée, m’a permise de remettre en question mon propre point de vue sur plusieurs aspects sociétaux. Suis-je aussi ouverte d’esprit que je le pense ?

Ce que j’ai également adoré dans ce roman, c’est avant tout le personnage de Thomas. Il a une répartie et un sens de la réplique cynique et piquant comme on les aime. Il tient à lui seul tout le roman et nous fait crier à l’injustice, nous fait rire, nous surprend. Bref, c’est par lui que passent beaucoup d’émotions.

La conclusion du roman est loin d’être celle que je m’imaginais. Toutes les réponses ne sont pas forcément apportées et un mystère plane toujours sur cet univers. Pour les amateurs de fins ouvertes : Ce roman est fait pour vous ! Pour ma part, j’aime que tout soit clôturé, mais ici ça ne m’a pas gêné parce que ça fait partie du roman. C’est logique finalement. J’aurais pourtant aimé en savoir plus sur la vie personnelle de Thomas, sur ses aventures avant le procès. Mais ce n’est pas pour autant que j’ai un sentiment d’inachevé ! Bien au contraire, je comprends et je salue la décision de l’auteur. Bon, après, s’il offrait une suite ou un préquel à son histoire, forcément, je ne serais pas contre !


PÉPITE OU PAS PÉPITE ?

Je dirais même GROSSE PEPITE ! J’ai adoré ce roman et j’ai eu beaucoup de mal à décrocher à chaque fois que je me mettais à lire. J’ai bien failli faire plus d’une nuit blanche et me couper de la civilisation rien que pour le lire.

Si tu aimes tout ce qui est complot politique et histoire, n’hésite même pas une seconde. Ce roman est vraiment fait pour toi. Et puis même si c’est pas ton truc, franchement, c’est un livre à découvrir. Tout comme Jérémy Vassinov (dont je vais te chroniquer son nouveau roman ce mois-ci !), je pense que j’ai trouvé avec L.Azarii à la fois un auteur que j’adore, mais aussi une personne accessible, adorable et drôle. Ces deux gugus font partis de mes plus belles rencontres dans le monde de l’auto-édition (Les gars, pour le pot-de-vin que vous me devez, on s’arrange en message privé !).

Ah, et autre point ! Ce roman peut rentrer dans le Pumpkin Autumn Challenge 2020. Donc, quelle est ton excuse pour passer à côté de cette merveille ?


OÙ TROUVER LE ROMAN ?

Déjà, tu peux te le fournir sur Amazon. Tu peux également retrouver l’actualité de l’auteur sur ses différents réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram). Va le suivre, parce qu’il est drôle en vrai !

Voilà, j’espère que cela t’aura plu. N’hésite pas à laisser ton avis sur la question. Si tu veux que j’aborde un sujet particulier, note-le en commentaire et je me ferais un plaisir d’en faire un article. À bientôt pour une prochaine lecture !

Une réflexion au sujet de « Pertinax – L.Azarii »

  1. […] la plume de l’auteur. Je suis incapable de dire pourquoi, mais elle m’envoute. Chez Azarii, j’aime la richesse du vocabulaire et la beauté de ses phrases, chez Vassinov, j’adore […]

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